Publications par Denis Lecanu

La 3D débarque sur les chantiers !

3D quand tu nous tiens… Vous ne l’avez pas vu ? Quoi donc ? Le dernier numéro de Neomag, pardi 😉 ! Retrouvez dans ce numéro un dossier spécial sur la formation professionnelle mais aussi bon nombre d’actus avec notamment, et on pourrait même dire, surtout, une interview de notre Mehdi👏  sur l’intérêt de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée pour les métiers de la construction. Pour consulter l’ensemble des articles de Neomag, c’est par ici : Neomag #07

Did it… La France dépose son 1er permis de construire BIM…

On l’attendait depuis un moment et il est arrivé ! Quoi ? Le premier permis de construire numérique, qui a été délivré en France, en région parisienne et plus précisément à Bussy-Saint-Georges, pour un ensemble de 109 logements sociaux… Cette grande première, pour un projet de 82 appartements dans cinq immeubles classiques et 27 logements dans des maisons jumelées, confirme bien que la 3D et la modélisation numérique continuent leur avancée dans la construction et l’immobilier, ce qui n’est pas pour nous déplaire 😉 Il est important de souligner que le dossier, instruit par Emmaüs Habitat et l’architecte François Pélegrin, a été pleinement appuyé par la commune et l’aménageur Epamarne… Bien que déposé en version papier et concernant un projet immobilier, qui vous nous direz « n’a rien de révolutionnaire », ne sous-estimez pas le travail accompli et l’avancée que cela représente pour le milieu de la construction… En effet, l’instruction a été réalisée à partir de la maquette numérique réalisée par l’agence Architecture Pélegrin, qui a intégré les données relatives aux 14 articles du plan local d’urbanisme (accès et voirie, réseaux, implantation des constructions par rapport aux voies et emprises publiques ou aux limites séparatives du terrain, hauteur des constructions, emprise au sol, aspect extérieur…). Les avantages du BIM ? Oh là… ils sont nombreux !    – Une instruction du permis plus rapide et efficace. La visualisation en 3D permet une compréhension rapide avec un temps de découverte réduit et l’instructeur peut évaluer la conformité du projet par rapport au plan local d’urbanisme (PLU).    – Une phase d’avant-projet précise… Dès les prémices, le maître d’ouvrage peut par exemple choisir les matériaux et les surfaces, et évaluer ainsi le confort thermique des bâtiments…    – La cohérence et la fiabilité ! Le BIM permet, une fois maîtrisé 😉, de tendre au « 0 défaut » grâce à la fiabilité des données… Il est finalement une garantie de performance de l’esquisse à la livraison et permet ainsi transparence et confiance 👍    – Collaboration quand tu nous tiens… Oui… le BIM donne la possibilité à toutes les parties prenantes de s’assurer de la cohérence du projet et d’apporter leur vision.    – Le temps, c’est de l’a_ _ _ _t ! Vous nous direz que l’avant-projet peut prendre plus de temps pour intégrer les détails du projet 😠… Mais grâce au BIM on peut intégrer la conception, la construction et l’exploitation des ouvrages, gagner en fiabilité (comme nous l’avons dit précédemment 😁) et en qualité, donc, donc, donc… d’optimiser les coûts. 🔗Plus d’infos sur batiactu.com Tout laisse à croire que ça ne saurait tarder pour les autres pays… Affaire à suivre…

Visual Programming : la programmation accessible à tous…

Pour ce nouveau billet, notre équipe de choc a choisi de mettre l’accent sur un sujet qui va tout simplement vous simplifier la vie… 👍le Visual Programming (programmation graphique) ! Il s’agit en fait d’un langage de programmation qui permet aux utilisateurs de créer des programmes en manipulant des éléments graphiques plutôt que de les spécifier textuellement. Fâchés avec le PHP, Java, C++ ? Avis à tous ceux qui paniquent à la vue de langage PHP, Java, ou encore C++ 😓, sachez que c’est tout l’intérêt des interfaces de programmation graphique… Fini l’encodage de lignes de script compliquées 🤣! Grâce aux différents outils existants, il est possible de programmer des actions sur sa maquette en faisant glisser des icônes dans un organigramme qui décrit les actions du programme plutôt que d’écrire des centaines et centaines de séries d’instructions. Les actions sont ainsi programmées grâce à des arrangements spatiaux de texte et des symboles graphiques… Plusieurs interfaces de programmation graphique sont basées sur l’idée de « boîtes (outils avec des données configurées) et de flèches »… Les boîtes ou autres objets d’écran de l’interface sont traités comme des entités, reliées par des flèches, des lignes ou des arcs qui représentent… vous l’aurez compris, des relations/actions. Je suis sûr qu’on me vend du rêve… C’est ENCORE un outil ultra compliqué 😟 Mais non… rassurez-vous, à chacun son interface de programmation… Il en existe de nombreuses applications et tout le monde peut y trouver son compte pour : programmer et modéliser SIMPLEMENT, AUTOMATISER des tâches devant s’appliquer à de nombreux éléments, accéder à de la CRÉATION GÉOMÉTRIQUE, la modifier en TEMPS RÉEL, GÉNÉRER des formes complexes ou encore des objets IFC ? accéder à la base de données interne du projet, lier des paramètres à des feuilles Excel, et bien d’autres choses encore… Grasshopper/Rhino, Dynamo, Dynamo studio… Comme nous l’avons dit précédemment, il existe de nombreuses interfaces de programmation graphique mais ne nous pourrons pas toutes les citées, sans quoi on vous perdrait… Pour nos architectes amoureux ARCHICAD, grâce à l’installation de Grasshopper et de Rhino, qui interagissent pleinement, la programmation graphique vous semblera un jeu d’enfant. Grasshopper http://www.grasshopper3d.com/ Rhino : https://www.rhino3d.com/ Pour les fans de Revit, nous ne pouvons que vous conseiller Dynamo. Un exemple étant plus parlant que de longues phrases, retour en images… https://www.youtube.com/watch?v=QETG7HaaaaI DYNAMO Dynamo Open-source est une extension de programmation visuelle pour Autodesk® Revit qui vous permet de manipuler des données, d’accéder à de la création géométrique complexe, d’explorer de nombreuses options de conception, d’automatiser les processus et de créer des liens entre plusieurs applications. Répétition de conception rapide et large interopérabilité. Interface de script légère.·         Compatible avec les versions d’Autodesk Revit 2016, 2017 et 2018. DYNAMO STUDIO Autodesk® Dynamo Studio est une plate-forme de programmation visuelle qui fonctionne entièrement indépendamment de toute autre application. Dynamo studio permet d’utiliser toute la puissance de la programmation visuelle sans avoir à acheter une autre licence Revit. Répétition de conception rapide et large interopérabilité. Interface de script légère. Accès direct aux services cloud. Moteur géométrique avancé.   Convaincu(e) ? Vous le verrez c’est une une manière assez ludique d’allier l’informatique et la conception… Lancez-vous !

Ils sont arrivés… Cas d’usage part II !

Vous les attendiez… Ils sont là ! Comme promis, dans ce billet, nous revenons sur le deuxième volet de notre trilogie avec 7 nouveaux cas d’usage. Mais avant de commencer, pour ceux qui auraient raté le 1er épisode, et pour ceux qui voudraient y rejeter un œil, c’est par ici ;) https://bimconsult.lu/1-2-21-cas-dusage-part-i/ C’est parti… Retour sur 7 processus rencontrés régulièrement dans le cadre de la mise en œuvre d’un projet !  1-Programmation. Il s’agit ici de mettre en lien le programme d’un projet (surface, occupants…) avec les futures maquettes numériques. Cela permet non seulement d’intégrer les exigences de la Maitrise d’Ouvrage, d’en faciliter la prise en compte par la Maitrise d’Œuvre mais aussi de réaliser des contrôles de conformité. 2-Evaluations/simulations des performances en termes de confort. Cet usage consiste à simuler, à partir de la maquette, les futures performances du bâtiment comme les calculs de déperditions, la luminosité ou encore l’acoustique. L’objectif est donc de vérifier le respect des exigences et de pouvoir modifier la conception en cas de besoin. Plutôt utile, non ? ;) 3-Evaluations/simulations des performances en termes de stabilité. Devinez quoi ? Oui, oui, il s’agit de la même chose mais cette fois-ci concernant les descentes de charges et la stabilité des éléments porteurs. Vérification du respect des exigences et possibilité de modifier la conception en cas de besoin sont ici la finalité. 4-Evaluations/simulations de l’impact environnemental du bâtiment. Ce n’est ni plus ni moins, dans ce cas (d’usage bien entendu ;) ), l’évaluation, à partir de la maquette, de l’impact environnemental du bâtiment au regard des matériaux utilisés, des consommations énergétiques simulées ou encore des opportunités de recyclage lors de la démolition. Il permet aussi par exemple de répertorier les produits potentiellement nocifs… 5-Vérification des normes, contrôle de conformité des exigences ou des contraintes. Cet usage consiste à vérifier sur la maquette, la conformité du projet quant aux normes préétablies et règlementaires (ex. accessibilité aux handicapés). Cette vérification permettra l’établissement de règles de contrôle (checking) automatisées. 6-Simulation du déroulement de la construction et/ou de la démolition : planification 4D. Nous parlons ici de simuler virtuellement le déroulement du projet par association de la maquette à un planning de type Gantt. Ce planning pourra être préétabli de manière sommaire en phase de conception puis gagner en précision en phase de construction. Couplé à l’usage « estimation des couts », il permet de gérer l’avancement financier du chantier. 7-Simulation de la mise en œuvre du chantier de construction et/ou de démolition. Un point essentiel ! Ce cas d’usage a pour but de simuler virtuellement l’implantation du chantier (ouvrages provisoires, stockage des déchets…) et la logistique nécessaire (approvisionnement, commandes, stocks…) afin d’optimiser à la fois les espaces disponibles, les ressources consommées et les temps de mise en œuvre. Ça ne vous rappelle rien ? Oui, c’est ça… Notre billet du 6 avril ! Avis aux amateurs : https://bimconsult.lu/linteret-bim-chantier-2/ Et voilà, 7 nouveaux cas d’usage qui n’ont plus de secrets pour vous ! Rendez-vous dans quelques semaines pour notre dernier épisode sur ces processus BIM incontournables.

GMAO + BIM = exploitation optimisée

Un logiciel de Gestion de Maintenance Assistée (GMAO) permet de gérer la maintenance globale du bâtiment : planifier la maintenance préventive, suivre les stocks et les achats de pièces, de consommables, gérer les ressources humaines pour effectuer les opérations, générer les rapports et assurer la traçabilité de la maintenance… Le BIM aujourd’hui, et plus précisément la maquette numérique avec un fort niveau de détails, est surtout exploitée lors de la conception des bâtiments et pourtant ces modèles sont une MINE D’INFORMATION pour leur exploitation ! Alors, qu’attendons-nous pour faire converger GMAO et BIM ? 😢 😢 Exit les multiples fenêtres qui permettent d’accéder d’un côté au système GMAO, de l’autre à la maquette numérique… et qui génèrent de fait, un plus grand risque d’erreurs. Le challenge est d’arriver à trouver un langage informatique commun entre le logiciel de GMAO et la maquette numérique. Il s’agit d’une part d’enrichir la GMAO de données techniques présentes dans la maquette numérique et de faciliter la mise à jour de la GMAO quand des modifications sont apportées dans la maquette. Plusieurs entreprises planchent aujourd’hui sur le sujet… :D :D :D C’est le cas par exemple de VINCI et Thales. Sur son site pilote de Vélizy-Villacoublay en France, l’industriel Thales et VINCI travaillent à la convergence du système de gestion et de maintenance assistée par ordinateur et le Building information model. En savoir plus : http://www.lemoniteur.fr/article/exploitation-des-batiments-thales-fait-converger-bim-et-gmao-31623819 Comment ça marche ? DSDSystem propose par exemple une nouvelle solution, exploitant données BIM, logiciel de maintenance et affichage en 3D. En partant des informations disponibles sur le bâtiment (maquettes, plans), et des arborescences techniques existantes, il est possible d’activer un module 3D qui permet de croiser toutes ces informations dans un mode de visualisation interactif. Il devient possible d’interfacer directement la gestion technique du bâtiment pour y ajouter les mesures en temps réel et même la prise en main à distance de certains équipements. 🤣 Ces nouvelles solutions ouvrent les champs du possible pour la maintenance du bâtiment : fermer une vanne d’arrivée d’eau à distance dès le signalement d’une fuite ou encore localiser par réalité augmentée les câbles et tuyaux derrière une cloison avec une précision de l’ordre du centimètre. Le BIM au service du Facility Management ! Le BIM permet d’optimiser le facility management. Dans le cas d’une fuite d’eau par exemple, il permet, entre autres, de visualiser la pompe concernée, de consulter le manuel et les schémas, de visualiser les différents composants ou encore l’historique de gestion des équipements pour connaître les réparations effectuées précédemment. Le BIM interfacé aux outils métiers existants (GMAO notamment), va permettre d’accroître l’efficacité opérationnelle en prenant en compte l’ensemble du cycle de vie des installations et l’optimisation de la gestion des espaces. Il va donc permettre : de faciliter le transfert des données relatives au bâtiment du constructeur, aux occupants et à l’exploitant, d’aider le technicien de maintenance à localiser avec précision un équipement et lui donner accès à sa fiche technique grâce à une visualisation 3D = efficacité + sécurité. de donner au propriétaire une vision en temps réel des actifs, mis à jour par l’exploitant. Convaincu ?

L’intérêt du BIM sur chantier !

Il nous dit tout… Pour vous qui pensiez que les principaux avantages du BIM s’appliquaient essentiellement à la phase de conception d’un projet, cet article est fait pour vous ! Gardez en tête que le BIM est destiné à faciliter et organiser l’échange des informations entre tous les intervenants en couvrant l’ensemble du cycle de vie d’un projet de construction : de la conception à la maintenance des ouvrages. Essentiellement appliqué en phase « Etudes », son utilité sur le chantier reste encore trop méconnue… C’est pourquoi, aujourd’hui, nous vous proposons de revenir sur l’interview d’un expert en la matière 😉 Gilles Pignon, architecte et BIM Manager chez BIMConsult (oh mais c’est chez nous ça 😀 ) revient sur l’intérêt du BIM sur Chantier dans une interview exclusive réalisée pour Neomag. Retrouvez le dernier Neomag en cliquant ici.

Et 1, et 2 et 21… Cas d’usage part I !

Vous qui vous intéressez au BIM, vous avez surement entendu parler des « Cas d’usage BIM ». Certains diront que c’est une description d’un processus concret, tel qu’il sera mis en œuvre sur un projet. Il permet de décrire factuellement les usages voulus des maquettes numériques, les interactions des différents acteurs avec cette base de données, pour des actions métiers allant de la production d’images jusqu’à l’exploitation de bâtiment. Nous, nous nous contenterons de dire qu’un cas d’usage est tout simplement la description d’un processus (action) mis en œuvre sur un projet. Sachez qu’il existe 21 cas d’usages de base. Pas de panique, nous n’allons pas tous vous les décrire dans ce billet ;) Pour vous donner un premier aperçu, nous allons commencer avec les 7 cas d’usage les plus courants et nous vous donnons rendez-vous dans quelques semaines pour les 2 prochains épisodes ! C’est parti, cas d’usage part I ! 1-Analyse et modélisation de l’existant (site + bâti). Il s’agit d’effectuer un relevé numérique précis par relevé laser et topographie des différents éléments et du bâtiment existants pour analyser les conditions du site. 2-Conception architecturale. Gilles adore celui-là ;) Ce n’est ni plus ni moins que créer une maquette architecturale, avec la géométrie du projet, les informations et les documents s’y réfèrent, qui évoluera tout au long du projet selon les niveaux de GID définis dans le protocole (GID… oui, on veut parler de nos LOD made in Luxembourg : pour plus d’informations, c’est par ici https://bimconsult.lu/lods-lod-loi/). 3-Conception des systèmes constructifs. Là, c’est exactement la même chose que pour la conception architecturale sauf que cela concerne la maquette structurelle. 4-Conception des systèmes techniques. Devinez quoi, on recommence avec la création de sa maquette de techniques spéciales;) Plutôt facile ces 4 premiers cas d’usages… n’est-ce pas ? Le suivant… 5-Revue de projet, coordination 3D (clash detection). Cet usage consiste à utiliser les maquettes pour coordonner les projets et en valider la faisabilité. Il permet de trouver des solutions pour résoudre les problèmes, détecter les clashs afin de permettre une coordination des différentes maquettes d’un point de vue géométrique. Celui-là, il est pour Mehdi, notre pro de la modélisation ! Plus que 2 pour aujourd’hui… 6-Production des livrables (géométraux, vues, quantitatifs…). Il consiste à utiliser la maquette numérique comme base de production des livrables traditionnel d’un projet, afin de s’assurer de la conformité des plans. On vous a perdu ? Par exemple, avec la maquette numérique, les bordereaux de soumissions pourront aussi être extraits depuis les maquettes numériques. Là où le bât blesse et oui… le budget L Mais pas tant que ça puisque que grâce à ce cas d’usage, le dernier du jour, vous aurez un estimatif au plus juste, sans perte. 7-Estimation des coûts. Il vise à estimer le coût du projet en liant les quantités extraites de la maquette numérique à une base financière pour simuler le coût du projet. Et voilà, vous en savez un peu plus sur les cas d’usages… rendez-vous d’ici peu pour les cas d’usage part II et les cas d’usage part III ;)

3 projets BIM à ne pas manquer !

Pour ce nouveau billet, notre staff vous propose trois projets emblématiques des possibilités qu’offre le BIM… Industrie ou plutôt recherche de pointe, transport et même mobilité du futur et bien entendu Horeca mais de luxe bien sûr ;) … Retour sur 3 projets phares à ne pas manquer ! 1-ITER, vous connaissez ? Oui oui, nous parlons bien de ce projet, l’un des plus ambitieux au monde dans le domaine de l’énergie. ITER vise à démontrer que la fusion (l’énergie du Soleil et des étoiles) peut être utilisée comme source d’énergie à grande échelle, non émettrice de CO2, pour produire de l’électricité. Ainsi, dans le sud de la France, 35 pays sont engagés dans la construction du plus grand tokamak jamais conçu… Tokamak ? Ah pardon, une machine expérimentale conçue pour démontrer la faisabilité scientifique et technique de l’énergie de fusion. ITER sera la plus grande installation de ce type au monde, avec un grand rayon de plasma de 6,2 m et un volume de plasma de 840 m³. Et le BIM dans tout ça ? Le projet ITER regroupe 10 maîtres d’ouvrages et comptabilise 39 bâtiments dont le tokamak. Tous les acteurs interviennent de façon collaborative… d’où le recours logique au processus BIM et à la maquette numérique 3D. Les caractéristiques du BIM sont complètement exploitées pour ce projet, notamment le partage des données et l’exploitation de fichiers issus de la maquette 3D. Les intervenants travaillent à partir de maquettes numériques et de fichiers déposés sur une plateforme dédiée. Une salle d’immersion permet de réunir les différents acteurs et de travailler en grandeur nature. La maquette numérique permet en outre (et c’est quand même un point non négligeable) de réfléchir à l’entretien et la maintenance des bâtiments et de certaines zones qui seront à terme inaccessibles pour l’homme…. 2-Le transport comme vous ne l’imaginez pas ! Elon Musk, ce nom vous semble familier ? C’est certainement parce que nous parlons du fondateur de Tesla et Space X, qui est aussi à l’origine d’Hyperloop, un projet lancé en 2003. L’idée ? Créer des capsules, qui, à terme, circuleront dans un tube sous vide à plus de 1000 km/h. Oui, les moyens de transport pourraient rapidement connaître une petite révolution… Ça n’arrivera jamais ? N’en soyez pas si sûr… Divers tests ont déjà eu lieu et Hyperloop One a annoncé début janvier qu’il planifiait de réaliser un test complet dans les 3 prochains mois au Apex Industrial Park à Las Vegas, en croire les dires du Las Vegas Review-Journal. Et le BIM dans tout ça ? Pour développer ce projet, notamment en France, en Russie, dans les pays de la CEI et au Moyen-Orient, des compétitions intégrant le processus BIM sont régulièrement organisées pour concevoir les Hyperloop de demain… Le dernier en date : « The Build-Earth Live Hyperloop 2016 » à Dubaï où l’équipe Möbius a remporté le prix de conception BIM. L’équipe a su, en 2 jours seulement, livrer une réponse technique d’envergure pour concevoir l’architecture de trois stations avec une conception durable, une simulation des flux passagers, ainsi qu’une modélisation 3D et le planning du projet en 4D. Infos + : https://www.systra.com/fr/newsroom/article/systra-remporte-la-competition-the-hyperloop-station-design Et pour finir, le 3ème projet à ne pas manquer… mais plus dans le glamour cette fois ;) 3-L’hôtel Mandarin Oriental Hyde Park : une institution à Londres ! En septembre 2016, le Mandarin Oriental Hyde Park Londres s’est lancé dans un projet de restauration de grande envergure de 18 mois sans interruption de service. Les travaux permettront d’améliorer significativement les installations de l’hôtel. Ce projet qui s’étend sur une surface de 12 000 m² comprend la rénovation de l’ensemble des chambres situées sur l’aile Knightsbridge et donnant sur Hyde Park. Deux grandes suites penthouse de 165 m² seront également construites en extension sur le toit, au 9ème étage. Les équipes de VINCI Construction, qui ont obtenu le marché, seront accompagnées des meilleurs artisans européens, tel que l’entreprise portugaise Bec et le français Bourneuf, pour les menuiseries extérieures, ou le groupement franco-italien Ildei Sfim pour les marbres… L’architecte du projet est PURCELL et la décoration a été confiée à JOYCE WANG STUDIO et THIANY DESIGN. Et le BIM dans tout ça ? Utilisé dès la phase de conception, le Building information Modeling (BIM) a permis un traitement accéléré des relevés de l’hôtel existant pour proposer, en 3D et de façon collaborative, des options d’aménagement efficaces afin d’aider le client dans ses choix. En phase de travaux, le BIM permettra d’optimiser le chantier. Et au Grand-Duché ? Deux projets d’hôpitaux conçus en BIM vont prochainement voir le jour : Le nouveau bâtiment CHL Centre qui est aujourd’hui en phase d’avant-projet sommaire et qui est conçu par une équipe de M3 Architecture. La construction débutera en 2018. https://www.chl.lu/fr/tags/construction Le Südspitol qui verra le jour pour 2022, et dont la conception revient au bureau autrichien Albert Wimmer. Affaire à suivre…

BCF : simplifiez-vous le BIM…

Vous l’avez compris, il ne sera pas question de Banque Cantonale de Fribourg ou encore de Bantam Club Français, cette célèbre association d’aviculture française dans ce billet ;) Cette semaine, nos quatre experts se sont penchés sur la question du BIM Collaboration Format (BCF) et bien entendu sur son intérêt ;) Le BCF est un format de fichier qui permet d’échanger sur les problèmes rencontrés dans une maquette numérique, via des commentaires, des screenshots… et il est libre d’utilisation (et oui, vous pouvez exécuter le programme pour tous les usages, faites-vous plaisir). L’intérêt ? Fini le temps où l’on devait comparer sa maquette numérique avec celle que notre collègue nous renvoyait en ayant fait des modifications, détecté des conflits… Aujourd’hui, on réalise un commentaire que l’on transmet en format BCF et les informations « s’intègrent directement » à la maquette… Mais, ce n’est pas tout ! Les informations et les commentaires sont centralisés, l’historique est conservé et accessible à tout moment, ce qui permet notamment de réaliser le retour sur investissements… Que demander de plus. Le BCF en résumé… Facilite la communication et la coordination. Lancé par un groupe de travail tekla solibri. Format open source. Format open BIM. Format approuvé par buildingSMART (oui c’est vrai, on s’en doute puisque l’Open BIM est un programme de coopération universel reposant sur des standards et des processus de travail qui est à l’initiative de buildingSMART et de plusieurs autres éditeurs de logiciels leaders du marché). Evite de s’échanger les maquettes : on s’échange uniquement les commentaires et screenshots qui s’intègrent directement à la maquette… Mais quelle idée ! Le format BCF est un concept introduit par Solibri et Tekla dans les années 2009. En 2010 la 1ère version voit le jour. En 2014, plusieurs acteurs rejoignent le projet (Catenda, DDS, Scia, iabi…) pour concevoir la version 2 du BCF. Il est ensuite soumit à BuildingSMART selon un nouveau schéma d’intégration qui a immédiatement fait l’unanimité. Solibri Model Checker, MagiCAD, Tekla Structures, Tekla BIMsight, DDS, et de nombreux autres outils BIM supportent aujourd’hui ce format. Enfin, ça ne sert pas à grand monde quand même… Et bien si ! Le format BCF est aussi bien utile au BIM Manager pour attribuer aux différents intervenants les problèmes à régler qu’au BIM coordinateur pour transférer une information ou modification à ses modeleurs. Imaginez le gain de temps et d’énergie sur un projet qu’il soit de petite ou grande envergure ! Un exemple de workflow ? Bien entendu. Vous exécutez les contrôles souhaités… Allez, pour cette fois nous imaginons utiliser Solibri ;) Vous créez la présentation d’un ou de plusieurs problèmes (screenshots avec ou sans commentaire par exemple). Vous exportez cette présentation au format BCF. Toutes les informations concernant le/les problème(s) sont disponibles, incluant les références aux objets. Et tout ça sans sauvegarder le modèle complet ;) Vous l’assignez à des membres de l’équipe projet et suggérez comment résoudre le/les problème(s). Le membre de l’équipe projet ouvre le fichier BCF. En cliquant simplement sur les problèmes, il visualise toutes les informations. Il règle le/les problème(s) de la maquette, commente ses changements et modifie le statut de votre demande de correction en « résolu ». Vous n’arrivez pas à régler le problème ? Vous pouvez l’assigner à un autre membre de l’équipe… Alors, le BCF, vous vous y mettez quand ? Make it easy! Insert plug-ins… BCF Manager http://www.bimcollab.com/en/BCF-Manager/BCF-Manager BCFier (plug-ins pour Revit) ou utilisation comme visionneuse de BCF https://bcfier.com/  

Lean et BIM, même combat…

Soyez tout de suite rassurés, cet article ne se veut pas une énième thèse sur l’application de la théorie du lean ou encore une thèse sur l’interaction entre ce processus qui nous vient du Japon et le BIM 😉 Par contre, vous expliquer simplement en quoi le BIM s’inscrit dans la même logique et pourquoi, oui ! Il ne nous reste plus qu’à vous dire, Yoku yomimasu… Oups, pardon, bonne lecture de ce billet ! Lean, lean, lean… en clair. Tout d’abord, merci à Toyota qui est à l’origine de cette théorie ;) . Le lean est une théorie de gestion de la production qui se concentre sur la « gestion sans gaspillage », ou « gestion allégée » ou encore gestion « au plus juste », qui trouve ses sources au Japon (vous l’aurez compris)… En résumé, l’idée est d’éliminer toute activité qui n’est pas créatrice de valeur ajoutée, comme pour… Oh, mais c’est la même finalité que le BIM ;) Des processus efficients et efficaces BIM et Lean sont tous deux centrés sur le processus de création de valeur. Dans le cas du BIM, la valeur c’est l’information, mais surtout, la bonne ! De la même manière que la pensée Lean est à l’affut du gaspillage, le mode projet BIM s’attaque à la mauvaise information dans un projet de construction… Effectivement, chez BIMConsult, on déteste l’information redondante, ressaisie, incomplète ou incompréhensible. Finalement, on n’aime pas perdre du temps mais avant tout on aime en faire gagner à nos clients ! Finalement devenir BIM ready, c’est aussi devenir Lean ready Les deux processus permettent de répondre aux mêmes questions : Comment l’entreprise s’assure-t-elle que chaque chaine de valeur soit rentable, disponible, adéquate, flexible, et que toutes les étapes de cette chaine soient liées par des flux stables ? Comment chaque personne impliquée dans la chaine de valeur peut-elle être activement engagée à la faire fonctionner et à l’améliorer de manière continue ? Et le BIM, ça y répond ? Bien entendu, plusieurs professeurs se sont penchés sur la question et les conclusions sont unanimes… « L’utilisation du BIM réduit les variations […] le temps des cycles […] permet de visualiser à la foi les produit et les processus […]. BIM assiste de nombreux principes Lean en phase de conception », dixit Charles M. Eastman, professeur à Georgia Tech Atlanta, spécialiste notamment du BIM. Nous, on est tout à fait d’accord… Et nous ajouterons même que quoi de plus Lean que de s’échanger des paramètres en phase conception, ou de capitaliser son génie créatif dans des algorithmes pour proposer de manière semi-automatique des variantes à un projet ? Intéressant le BIM… Finalement le BIM répond en pratique aux principes théoriques du Lean et apporte ainsi une véritable plus-value aux professionnels du secteur de la construction…. On vous a mis l’eau à la bouche ? Pour celles et ceux qui veulent aller plus loin, c’est par ici… Interaction of Lean and Building Information Modeling in Construction ; Rafael Sacks, Lauri Koskela, Bhargav A. Dave et Robert Owen (2010) An Outline of the Building Description System, Charles Eastman, (1974) BIM Handbook; A guide to Building Information Modeling – part 6.11 : Synergies of BIM and Lean construction; Chuck Eastman (2011) http://lean.org https://www.leanconstruction.org/